QÂF ET LES MYSTÈRES DU CORAN GLORIEUX

  De façon peut-être plus adéquate que toute autre, la lettre qâf symbolise la guidance donnée par René Guénon à l’Occident car celle-ci, selon l’enseignement de Michel Vâlsan, aboutit au cœur du tasawwuf, c’est-à-dire à la doctrine muhammadienne transmise par le plus grand des maîtres, vivificateur de la Religion d’Allâh et de l’Islâm essentiel. C’est bien là la « Boussole infaillible » qui guide vers la lumière du Sceau de la Sainteté muhammadienne, et la « Cuirasse impénétrable » car cette doctrine s’appuie, sans rien lui associer, sur la Loi totale et universelle de l’islâm.

  Depuis Frithjof Schuon jusqu’à Science Sacrée, nombreux sont ceux qui se sont écartés de cette voie vâlsanienne. C’est à eux que s’adresse ce verset: « En vérité ceci est Ma Voie Droite, suivez-la! Ne suivez pas les chemins qui vous sépareraient de Son Chemin ! C’est cela qu’Il vous recommande : peut-être garderez-vous la crainte pieuse ! » (Cor., 6, 153).

  Le mot qui désigne le chemin est sabîl ; un des sens de sabîl est jihâd. L’expression traditionnelle fi sabîl Allâhi, couramment employée pour l’aumône, signifie aussi « dans le saint combat ». La couleur du saint combat est le rouge, celle de l’oiseau de feu sur la Montagne polaire, symbole du Coran Glorieux et de la puissance du qâf.