Depuis sa création en 2001, Science Sacrée se présente comme une « revue d’études traditionnelles ». Après la disparition de Roland Goffin, Vers la Tradition lui a emboîté le pas et a repris le même sous-titre. Ce n’est pas la seule similitude. Les discours éditoriaux des deux publications se font écho en se référant à René Guénon, à la Tradition primordiale ou « perpétuelle » et aux principes universels d’une manière qui tend à placer la doctrine akbarienne en position subordonnée, au nom d’une idéologie commune.
Or voici qu’après plusieurs années de mise en sommeil, Science Sacrée se manifeste à nouveau, apparemment dans l’urgence, mais en apportant un élément inédit et caractéristique. Pour la première fois, M. Muhammad Vâlsan mentionne la fonction de son père dans un contexte qui permet de penser qu’il ne s’agit pas seulement de sa maîtrise spirituelle, mais bien de sa fonction doctrinale. Or M. Rouge, le Directeur actuel de Vers la Tradition ne fait pas mystère de son hostilité à l’enseignement de Michel Vâlsan en rejetant toute idée de fonction, aussi bien pour ce dernier que pour René Guénon.
Sur ce point essentiel, Science Sacrée se démarque ainsi nettement de sa rivale dans un sens qui ne peut que réjouir tous ceux qui sont demeurés fidèles à notre vénéré maître. De la part de Sidi Muhammad ce n’est là qu’un premier pas, un pas timide, mais c’est tout de même un pas dans la bonne direction.
A. R. Y.